Son Histoire
Fondé par les Grecs au VIe siècle avant J.-C., Saint-Tropez a longtemps été un petit village de pêcheurs au bord de la Méditerranée.
Son nom aurait pour origine Torpès, un officier romain converti au christianisme par Saint Paul. Il refuse de renier sa foi et est condamné à la décapitation par Néron. Son corps, placé dans une barque sans voile, accompagné d’un coq et d’un chien, et jeté dans le fleuve Arno qui l’amène à la mer. Miraculeusement, la barque dérive jusqu’à la plage d’Héracléa, qui deviendra plus tard Saint-Tropez. Sa tête est une relique conservée à Pise dans une chapelle à son nom.
Son Nom
L’évolution de « Torpès » vers « Tropez » est le résultat d’une combinaison de différents facteurs linguistiques, où l’influence du provençal a joué un rôle majeur. La commune a été rebaptisée « Saint-Tropez » en 1801, officialisant le nom.
Le drapeau de Saint-Tropez est rouge et blanc : Le rouge symbolise le sang du martyr, tandis que le blanc représente la pureté de sa foi. Il est le saint protecteur des marins. Chaque année, les 16, 17, et 18 mai, se déroule la Bravade de Saint-Tropez, la fête votive en l’honneur du Saint Patron.
Son Evolution
À partir du 16e siècle, le village se développe protégé par des fortifications renforcées au 17e par une citadelle. Il devient, alors, au 18e siècle, un port important pour la pêche et aussi pour le commerce du vin, de l’huile d’olive et du liège.
Le Bailli de Suffren
Intrépides, excellents, courageux, les marins de St Tropez sont renommés au 18esiècle ! Les mousses, matelots, capitaines, embarqués sur les bateaux de commerce ou en service sur les vaisseaux du roi sont « braves » et « hardis ».
Les officiers mariniers tropéziens dominent sur les vaisseaux de guerre. Pierre-André de Suffren, Bailli de l’Ordre de Malte, tropézien de souche, est un de ceux-là. Excellent stratège, Il se fera remarquer par son énergie, sa ténacité, son audace pendant les multiples campagnes sur les mers du globe, dans la marine royale de Louis XIV. La statue de « l’amiral Satan » comme le surnommaient les Anglais, est érigée sur le port depuis 1866.
Des Pointus aux Yachts…
Les deux guerres mondiales 1914-1918 et 1939-1945 ont fait changer le modèle économique et, peu à peu, les différentes activités commerciales s’arrêtent, et le nombre de « pointus », les bateaux de pêche traditionnels, se réduit (6 actuellement) remplacés par les yachts des super riches pour laisser place à une activité devenu majeure : le tourisme.
Dès la fin du19e et le début du 20e siècle, Saint-Tropez attire de nombreux artistes, charmés par la douceur de vivre, le climat, la lumière et le cadre paisible et inspirant des lieux. Des peintres, Paul Signac, Cross, Henri Matisse, Marquet Manguin, Bonnard, Camoin, Picasso, des écrivains et des artistes, Guy de Maupassant, Colette, Paul Eluard, Boris Vian, Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, Juliette Greco, Jean Cocteau, Françoise Sagan, Joseph Kessel séjournent alors dans ce petit village de pêcheurs, qui, après avoir été détruit par les Allemands en 1944 et reconstruit à l’identique, devient peu à peu, dans les années 50, un lieu bohème et cosmopolite où la créativité et l’effervescence artistique se mêlent à la fête, aux excentricités et aux traditions locales. De nos jours, la ville est le rendez-vous incontournable de la jet-set, des célébrités et les touristes du monde entier.
Brigitte Bardot
C’est ainsi que dans les années 1950 que Saint-Tropez, creuset de la Nouvelle vague, est propulsé sur la scène internationale grâce à Brigitte Bardot et le film « Et Dieu… créa la femme ». Pendant le tournage du film sur la plage de Pampelonne, l’équipe et les acteurs apprécient le nouveau dessert du pâtissier Alexandre Micka « La tarte tropézienne » et, l’engouement fut tel, qu’elle est, désormais, mondialement connue et imitée.
Les Lieux à Visiter.
La ville abrite le Musée de l’Annonciade, créé en 1922 « le plus joli petit musée de France » présente une collection d’art moderne et contemporain remarquable.
En 2013, la Citadelle devient le Musée de la marine où est exposé le patrimoine naval tropézien de l’Antiquité à nos jours. Du haut de ses remparts, vous dominez la ville et vous avez un panorama grandiose sur tout le golfe de St Tropez, et bien au-delà.
Célèbre pour ses platanes centenaires et ses parties de pétanque mémorables où se mêlent locaux, personnalités du show-biz et politiques, la Place des Lices est un lieu de vie incontournable à Saint-Tropez. C’est sur cette même place que se tient le marché provençal, tous les mardis et samedis.
Construite au XVIIIe siècle, l’église Notre-Dame-de-l ‘Assomption de style baroque italien, est le monument emblématique de Saint-Tropez. Son clocher iconique, à campanile, ocre et terre de Sienne, qui émerge des toits, est mondialement connu. C’est le repère, visible de tous les points de la ville.
Vous avez, sur le sable fin de la petite crique de la « La Ponche » seule plage au cœur du village, à l’abri des remparts, une vue imprenable sur tout le Golfe.
Le Sentier du Littoral
Ce sentier de randonnée offre des vues panoramiques sur la côte et les plages de Saint-Tropez : Les Canebiers, Les Salins, les Graniers, La Moutte, et l’immense plage de Pampelonne à Ramatuelle, jusqu’au cap Taillat avec aussi des criques rocheuses aux eaux turquoise.
Louis de Funès
Vous irez, peut-être, visiter le Musée de la gendarmerie et du cinéma, dans les locaux de l’ancienne gendarmerie. Il témoigne de la vie du bâtiment de 1879 à 2003 et de l’histoire des nombreux films tournés à Saint-Tropez et dans le Golfe. La statue de Louis de Funès dans le rôle du gendarme Cruchot vous y accueille en grandeur nature, tandis que, tout près, sur la place, celle, étincelante d’or, de l’égérie tropézienne Brigitte Bardot, vous attend dans son coquillage botticellien.
« Le Gendarme de Saint-Tropez » est né d’une mésaventure du scénariste Richard Balducci. Touriste à Port- Grimaud, il se fait voler sa caméra. Furieux, Il se rend à la gendarmerie de Saint –Tropez pour porter plainte et, là, il rencontre un gendarme peu motivé et flegmatique. Le scénario d’un film comique sur des gendarmes germe dans son esprit ! Et il en fera 6 opus !
Saint-Tropez a toujours attiré les personnalités artistiques. On raconte que Picasso aurait, un jour, payé son déjeuner chez Sénéquier avec un dessin sur une serviette…mais sans le signer…
Les Soirée Blanches
Le blanc était la couleur obligatoire. Les invités respectaient un code vestimentaire élégant, parfois extravagant. Dans ces soirées, rythmées par un DJ ou des orchestres, les invités dansaient jusqu’au bout de la nuit avec champagne et mets raffinés. Tout le gratin international du show-biz, de la politique et du monde des affaires, se pressait chez Barclay : Johnny Hallyday, Jean-Paul Belmondo, Brigitte Bardot, Karl Lagerfeld…
Les soirées blanches d’Eddy Barclay ont marqué l’histoire de Saint-Tropez et restent dans les mémoires comme des moments de fête, d’outrance et de glamour inoubliables. Désormais, le code couleur blanc se perpétue pour des soirées anonymes ou non, pendant les soirées estivales de la Côte d’Azur et d’ailleurs.
Malgré son succès international, ses somptueux yachts, ses ultra-riches, son luxe, ses excès en tous genres, Saint-Tropez a su conserver le charme authentique d’un petit port provençal. Le village, avec ses ruelles pittoresques, ses maisons aux toits de tuiles rouges, ses plages de sable fin, et le ciel et la mer intensément bleus en font un lieu de villégiature unique et mémorable.
La devise de Saint-Tropez est « Ad usque fidelis » – « Fidèle jusqu’au bout ».
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