La truffe noire du Périgord ou Tuber melanosporum
Déjà connu en Egypte ancienne, en Grèce et en Rome antique, ce curieux champignon noir intrigue depuis toujours et est même à l’origine de nombreuses légendes et d’élucubrations.
Souterrain, trouvé enfoui après des pluies orageuses au pied des arbres, où « des ronds de sorcières » pouvaient parfois le signaler, cet étrange champignon noir né des éclairs ne pouvait qu’être l’œuvre de Satan !
L’Inquisition de l’Eglise interdit sa consommation au Moyen-Age.
Elle était considérée comme un Aphrodisiaque
François 1er le réhabilita et le diamant noir fut bien présent et
en abondance sur les tables de la Noblesse.
Ce produit de luxe fut consommé pendant tout le 17 ième siècle et commercialisé dès le 18 ième.
La Montespan, favorite de Louis XIV et la Pompadour, favorite de Louis XV considérant la truffe comme aphrodisiaque, en firent servir souvent à leurs amants car «elle échauffait esprits et passions».
Comment poussent les truffes ?
Il faut qu’il y ait échanges nutritifs « symbiose » entre un arbre truffier (toutes les variétés de chênes, les pins, noisetiers, etc) et un champignon ascomycète. Dans un sol calcaire, avec de la chaleur et de l’humidité, le mycélium produit des excroissances sur les racines de l’arbre et après sept à dix mois on obtient des truffes à maturité.
La sécheresse des étés réduit sa production.
Ainsi, c’est dans les régions du Sud, Vaucluse, Lot, Var, Alpes de Haute Provence, et en Aquitaine, Languedoc Poitou-Charentes, que les conditions seront optimales pour en trouver et, désormais, en cultiver depuis les expérimentations de trufficulture de Joseph Talon (1793-1873).
On peut acheter en pépinières des plants truffiers de jeunes arbres (chênes, charmes, noisetiers) aux racines colonisées par des spores de truffes qui provoquent la mycorhization.
Avec beaucoup de soins appropriés et de patience vos pourrez «décaver» vos premières truffes dans cinq à six années…